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Contrôles techniques des véhicules : les bobards de Dekra

0-non-au-ct-moto-ffmc.jpgSuite aux protestations des motards et automobilistes qui dénoncent le lobbying de Dekra auprès de la Commission européenne, l’entreprise persiste à arranger les chiffres d’accidents dans le seul but de tromper les eurodéputés et les médias.

Rappel des faits : par un lobbying intense auprès de la Commission européenne, le groupe Dekra-automotive obtient d’augmenter la fréquence des contrôles techniques (CT) pour les autos(1). Dekra cherche surtout à convaincre la Commission d’imposer un CT des 2RM dans les pays de l’Union Européenne où ce n’est pas encore le cas (marché estimé de 1,5 M/€ par an, rien que pour les 2RM).

L’argument avancé : la réduction des tués sur les routes… Et pourtant c’est faux ! Les associations de motards (FEMA et FFMC), opposées à des contrôles obligatoires, rappellent que, selon l’étude MAIDS, seuls 0.3% des accidents de moto sont directement imputables à une défaillance technique. Pour être précis, l’étude MAIDS, conduite par des scientifiques de cinq pays (dont la France), a établi que les problèmes techniques contributifs d’un accident sont répartis en trois catégories :

1. Cause primaire d’accident : 0,3%
2. Facteurs secondaire d’accident : 1,6%.
3. Autres facteurs : 5,1%.

La cause primaire est l’élément qui a déclenché l’accident, suivie de trois facteurs secondaires qui ont contribué de manière significative à l’accident, suivis enfin d’autres facteurs contributifs de troisième ordre, ayant contribué à la dynamique de l’accident mais de façon marginale (voir chapitre 4, page 17 de l’étude MAIDS) .

C’est sur ces facteurs de troisième ordre, représentant 5,1%, que Dekra justifie la nécessité d’un CT pour les 2RM, alors que toutes les études des assureurs et des spécialistes en sécurité routière démontrent que la majorité des accidents mortels dont sont victimes les motards est imputable à des facteur humains, notamment car les automobilistes n’intègrent que rarement la présence de 2RM dans leur environnement de conduite. Rien à voir avec l’état de leur véhicule !

Une analyse que partage l'accidentologue Claude Got, cité dans un article de Rafaël Rivais dans Le Monde daté du 24/09/2012 : "Ce qui fait la différence, c'est l'amélioration technique des véhicules neufs", alors que "le contrôle technique n'a pas prouvé son efficacité, dit-il. Une étude norvégienne conduite tous les deux ans sur deux groupes de voitures a montré que leur accidentalité était la même, qu'elles aient eu un contrôle technique ou pas". Claude Got confirme que les problèmes techniques ne représentent qu'un faible "pourcentage de la mortalité ».

(1)Les études d’accidentologie sur lesquelles s’appuie la Commission européenne dans son projet
baptisé « paquet contrôle technique » ont été rédigées par DEKRA.

ffmc13

Auteur: ffmc13

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