Le CT où en sommes-nous ?
Publié le lundi 02 septembre 2013, 17:44 - modifié le 12/03/15 - Actions - Lien permanent
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La FFMC n'a pas ménagé ses efforts depuis des mois,des années (manif, lobbying auprès des eurodéputés) et il s'en est fallu d'un rien pour que ce travail paye lors du vote du 2 juillet dernier au parlement européen. Pour autant à ce niveau de division du parlement , cet échec est presque une victoire pour nous tant la Commission Européenne n'a pu réunir de majorité significative autour de son projet
En France nous avons fait quasiment tout ce qui était possible de faire (manif en colère, lobbying citoyens auprès des Eurodéputés, communication en direction des médias, etc..) et cela a payé ( les Eurodéputés Français ont quasiment tous voté contre l'intégration du 2RM dans l'harmonisation du CT en Europe, le parlement et le sénat français se sont aussi prononcés contre). Et il nous faut continuer pour que nos arguments atteignent les indécis des autres pays par cet intermédiaire.
Bien sûr on comprend très bien l’émotion suscitée par le vote en plénière au parlement européen des amendements Durant (Verts/Belgique)/El Khadraoui (socialistes/Belgique) qui a réduit à néant notre victoire gagnée en Comité Transport du Parlement (pour rappel, le député français Riquet avait obtenu de dure lutte un compromis excluant les motos du texte pour 3 ans, le temps que la commission refasse une étude spécifique comparant pays avec et sans CT et revienne avec une législation adaptée le cas échéant).
Bien sûr tout ça est bien compliqué. Mais c’est le propre de la politique, si c’était simple et qu’une manif suffisait, ça se saurait et on manifesterait tous les jours… Ici, en l’occurrence, nous devons calculer ce qu’on fait et dit si on veut vraiment avoir une chance d’influer sur le processus décisionnel. On peut bien sûr manifester haut et fort, ça fera du bien à tout le monde, mais quant à l’efficacité de la manif dans le cas présent, c’est une autre paire de manche alors que nous sommes si prés du but.
La question n'est pas de savoir si il faut être en colère, mais quand et comment l'exprimer!
Toutefois, il ne faut pas
oublier qu’à ce stade, on n'a pas encore perdu. Que l’étape
suivante consiste à trouver un compromis entre le Conseil (les
gouvernements des États Membres) et le Parlement (c’est ce qu’on
appelle le « trilogue »). Et qu’il faut surtout veiller à ne pas
perdre des points dans l’opinion publique par une communication et
des actions inappropriées. Pour être concret : une action qui
tournerait mal (du style : « on va manifester et gueuler devant la
porte de Durant lui dire tout le mal qu’on pense d’elle et jeter
des œufs sur sa façade» (par exemple) alors qu’elle fera partie
des négociateurs avec le Conseil, n’est peut-être pas le plus
approprié.
Changeons d’angle d’analyse et partons de la
réalité de négociation entre le Conseil et le Parlement. Nous nous
devons de « maintenir une pression » et de disséminer les messages
suivants :
- Les députés peuvent encore trouver une solution
acceptable pour toutes les parties impliquées (sous-entendu : le
compromis du Comité Transport) ;
- Vu les résultats serrés
tant en comité Transport (2 voix) qu’en plénière, il est clair
que la décision n’est pas mûre pour être prise au niveau
européen et qu’il faut dès lors laisser le choix aux états
membres dans cette matière .
- Les chiffres statistiques et
évaluations de la Commission sont partials, non représentatifs et
reconnus par elle-même au Conseil comme surévalués ; s’agissant
d’une évaluation personnelle, les États Membres doivent pouvoir
garder leurs prérogatives à ce propos . Le rapport MAIDS, réalisé avec le soutien de la Commission Européenne (!) indique que le facteur technique n'intervient que dans moins de 1% des accidents.
- La durée du test
proposé par la Commission est sous-évalué et le calcul du coût du
test ne prend vraisemblablement pas en compte la diversité du parc
circulant; le modèle de calcul des coûts est donc erroné et à
l’avantage de l’industrie du CT une fois de plus .
-
L’introduction d’une telle mesure sans considération de la crise
économique subie par nombre de citoyens européens est un très
mauvais signal de la part de l’Europe.
Il faut calmement
analyser les possibilités existantes pour « maintenir cette
pression »et surtout garder une cohésion dans le discours et le
mode d'action de tous les membres de la FEMA ( Fédération of European Motorcyclists Associations) dont la FFMC est un des membres
fondateurs, seul gage de crédibilité auprès des instances
européenne.